La sécurité par contrôle d’accès englobe les outils et les processus qui limitent l’accès aux ressources d’une infrastructure informatique. Les systèmes de contrôle d’accès définissent les règles et les stratégies qui garantissent que seules les entités autorisées peuvent accéder à des réseaux ou à des applications spécifiques et y effectuer des opérations.
Le contrôle d’accès applique des stratégies d’authentification et d’autorisation pour réglementer l’accès. L’authentification vérifie l’identité de l’utilisateur, tandis que l’autorisation détermine si l’utilisateur dispose des privilèges nécessaires pour interagir avec l’actif auquel il tente d’accéder.
Par exemple, si un collaborateur utilise sa carte pour entrer dans un immeuble de bureaux, le système de contrôle d’accès l’authentifie en vérifiant les informations d’identification de la carte d’accès. Une fois le collaborateur authentifié, le système autorise son accès en fonction de son rôle ou de son niveau d’habilitation. Si le collaborateur dispose des privilèges requis, la porte se déverrouille et il est autorisé à entrer.
Le contrôle d’accès est un élément essentiel de la cybersécurité, car il protège contre les accès non autorisés, l’escalade des privilèges et les violations potentielles. En mettant en œuvre des stratégies de contrôle d’accès robustes, les organisations peuvent améliorer leur politique de sécurité globale et réduire leur surface d’attaque.
Il existe plusieurs types de modèles de contrôle d’accès :
1. Contrôle d’accès granulaire basé sur les rôles (RBAC)Les systèmes de RBAC attribuent des autorisations et des privilèges aux utilisateurs en fonction de leur rôle et de leurs responsabilités. Par exemple, un ingénieur logiciel peut avoir accès à l’espace de stockage du code source, à l’outil CI/CD et aux machines virtuelles de préproduction. Un ingénieur de production peut avoir, quant à lui, un accès exclusif aux machines virtuelles de production.
2. Contrôle d’accès basé sur des règles (RuBAC)Le contrôle RuBAC utilise un ensemble de règles prédéfinies pour contrôler l’accès aux informations et applications sensibles. Les règles contiennent différentes conditions qui sont évaluées pour prendre les décisions d’accès. Par exemple, un administrateur peut définir une règle qui n’autorise que les utilisateurs d’un département spécifique et ayant une désignation spécifique à accéder à une application.
3. Contrôle d’accès obligatoire (MAC)Les outils de MAC déterminent l’accès en fonction des étiquettes de sécurité attribuées aux utilisateurs et aux ressources. Par exemple, si l’utilisateur X souhaite effectuer certaines opérations sur une application Y, un outil de MAC permet de s’assurer que :
Les stratégies de MAC réduisent considérablement la surface d’attaque en empêchant les opérations non autorisées, même lorsque quelqu’un a accès à une application.
4. Contrôle d’accès discrétionnaire (DAC)Le contrôle d’accès discrétionnaire est un modèle flexible qui permet aux propriétaires de ressources de déterminer qui a accès à leurs ressources. Il est couramment utilisé dans les systèmes de fichiers où les propriétaires contrôlent l’accès à leurs fichiers et dossiers. Il convient de noter que le contrôle d’accès discrétionnaire peut également présenter des vulnérabilités, car les décisions de contrôle d’accès sont prises par des utilisateurs individuels qui peuvent ne pas être conscients de l’ensemble du paysage de la sécurité.
5. Listes de contrôle d’accès (ACL)Les listes de contrôle d’accès (ACL) sont un autre moyen de mettre en œuvre le contrôle d’accès. Les listes de contrôle d’accès sont généralement définies au niveau des ressources. Par exemple, vous pouvez définir une ACL pour restreindre l’accès à un compartiment S3 sur AWS. La stratégie d’ACL comprend le nom du propriétaire de la ressource, ainsi que des informations sur les autres utilisateurs autorisés à interagir avec le compartiment.
6. Contrôle d’accès basé sur les attributs (ABAC)Les systèmes d’ABAC prennent des décisions d’accès basées sur les attributs utilisateur, tels que l’intitulé du poste, le département, le lieu et l’heure. Par exemple, un administrateur peut utiliser le contrôle d’ABAC pour restreindre l’accès à une base de données sensible aux membres du groupe d’utilisateurs « production », uniquement lorsqu’ils sont connectés au réseau de l’entreprise.
Pour choisir le bon modèle de contrôle d’accès pour votre organisation, évaluez soigneusement vos attentes relatives à la sécurité et vos besoins en matière de conformité. Vous pouvez même choisir une association de différents modèles si cela s’avère judicieux. Plusieurs solutions d’IAM, notamment les systèmes de gestion des accès (AM), de gestion des accès à privilèges (PAM) et de gouvernance et administration des identités (IGA), offrent différentes manières de mettre en œuvre un contrôle d’accès précis.
Les systèmes de contrôle d’accès offrent plusieurs avantages :
a. Sécurité renforcéeLe contrôle d’accès agit comme une couche de sécurité résolue qui protège les actifs, les applications, les données et les réseaux contre les accès non autorisés. Il r��duit considérablement les risques de fuites de données, d’escalade des privilèges, de logiciels malveillants et d’autres incidents de sécurité.
b. Efficacité opérationnelle accrueLes systèmes de contrôle d’accès offrent un tableau de bord centralisé permettant de définir et d’appliquer des contrôles de sécurité sur l’ensemble de l’infrastructure. Le processus d’octroi et de retrait des privilèges est ainsi rationalisé, ce qui permet au personnel administratif de se consacrer à des tâches plus productives.
c. Exigences de conformité respectéesLa mise en place de systèmes de contrôle d’accès ouvre la voie à la conformité avec différentes réglementations qui imposent des contrôles d’accès, comme les normes HIPPA et PCI DSS. En outre, le contrôle d’accès va de pair avec l’approche Zero Trust, une exigence de plusieurs structures de sécurité.
d. Accès personnaliséUn bon système de contrôle d’accès permet aux administrateurs d’adapter les stratégies d’authentification et d’autorisation aux besoins spécifiques de l’organisation. Ils bénéficient d’un contrôle précis sur qui peut accéder à quoi et dans quelles circonstances. Le respect du principe du moindre privilège est ainsi assuré, ce qui réduit la surface d’attaque globale d’une organisation.
e. Pistes d’auditLes systèmes de contrôle d’accès génèrent des pistes d’audit et des logs détaillés, qui peuvent être utilisés pour suivre les événements d’accès. En suivant et en surveillant les événements d’accès, les organisations peuvent détecter les comportements anormaux, identifier les failles dans les stratégies et prévenir les violations potentielles.
f. Intégration avec d’autres outilsLes systèmes de contrôle d’accès peuvent s’intégrer de manière transparente à d’autres outils de sécurité pour former une pile de sécurité cohérente. Par exemple, ils peuvent être intégrés dans un système de détection d’intrusion (IDS) pour déclencher un verrouillage automatique du système en cas de violation.